Traitement ostéopathique des maladies fonctionnelles du coeur et des artères du cou:

En agissant sur les vertèbres cervicales et thoraciques hautes, l’ostéopathe agit positivement sur l’innervation végétative extrinsèque du cœur qui elle-même régule l’innervation végétative intrinsèque du cœur. En effet, le cœur possède dans ses propres parois un système nerveux complètement autonome qui permet la transmission de l’onde électrique aux cellules musculaires cardiaques : c’est le système intrinsèque. Par contre, le rythme cardiaque imposé au cœur par cette innervation interne est trop élevé, de l’ordre de 100 contractions / minute.  C’est le système d’innervation extrinsèque qui va rendre le rythme cardiaque viable: plus faible au repos et lors d’activité physique basique ; plus élevé lors d’activité physique et sportive intense.

L’innervation extrinsèque est composée du :

-        Système nerveux parasympathique :

c’est lui qui diminue la fréquence cardiaque, c’est le système dit « de repos ». Il ralentit l’innervation intrinsèque du cœur et dilate les artères coronaires (artères nourricières du cœur impliquées en particulier dans les infractus du myocarde lorsqu’elles sont bouchées) L’innervation sympathique de repos est composée des deux nerfs vagues (10^ème paire de nerf crânien) qui sortent du crâne par les trous déchirés postérieurs gauche et droit, trous situés sous la nuque en profondeur et latéralement, entre l’os occipital et la 1ère vertèbre cervicale > ces nerfs vagues peuvent se trouver étirer, torsionner ou comprimer s’il existe un dysfonctionnement mécanique entre l’occiput et la première vertèbre cervicale.

 

-        Système nerveux sympathique :

il augmente la fréquence et force de contraction cardiaque, c’est le système de « l’urgence ». Il dynamise l’innervation intrinsèque du cœur et provoque une vasoconstriction des artères coronaires : il augmente donc ponctuellement la tension sur les muscles cardiaques et le système artériel en général, afin que toutes les parties du corps reçoivent l’oxygène nécessaire lors d’un effort sportif intense par exemple, il ne doit travailler que de manière non prolongée car sinon les muscles cardiaques vont s’épuiser et la paroi des artères coronaires s’abimer. Un stress chronique peut par exemple maintenir actif trop longtemps ce système nerveux d’urgence et fragiliser à moyen terme tout le système cardio-vasculaire. Les nerfs de ce système naissent de la moelle épinière au niveaux vertébraux T1-T4, puis remontent le long de la moelle épinière dans la chaine ganglionnaire latérale pour sortir de la colonne vertébrale par les cervicales a trois niveaux distincts : le ganglion cervical supérieur, le ganglion cervical moyen et le ganglion cervical inférieur appelé le ganglion « stellaire », il est trés proche de la première côte.

Dans la plupart des problèmes cardiaques aigus et chroniques, il existe un déséquilibre entre le système nerveux parasympathique et sympathique, ce qui a pour conséquence une perturbation de la transmission de l’onde électrique à l’intérieur de la paroi musculaire cardiaque. Cet état de fait concerne surtout les troubles cardiaques de type fonctionnels, c’est-à-dire sans lésion anatomique ou histologique du cœur ou des artères, comme l'hypertension d'origine fonctionnelle, la tachycardie et les extrasystoles par exemple.

En complémentarité de la médecine classique, l’ostéopathie pourra aider les patients atteints de troubles cardiaques en travaillant sur les problèmes mécaniques de l’occiput, des vertèbres cervicales, des côtes supérieures et de la loge vicérale du cou.